La Nutrition des Enfants

Posté le 30 août 2021

Mise à jour le 30 août 2021

Nutrition

Rédigé par Rémi Maleterre (Ingénieur en sciences des aliments spécialisé en nutrition humaine). 

Les enfants en pleine croissance ont des besoins nutritionnels spécifiques. Dans cet article, nous allons nous intéresser particulièrement aux besoins spécifiques des enfants de 3 ans jusqu’à environ 12 ans.

Pour plus de conseils sur les besoins de la petite enfance (avant 3 ans), n’hésitez pas à consulter le blog de notre site BébéM : https://www.bebe-m.com/actualites/

Adopter une alimentation saine dès l’enfance est primordial. Il s’agit en effet d’une forme d’éducation nutritionnelle : à l’âge adulte, un individu répliquera une grande partie du mode d’alimentation de ses parents. C’est pour cela qu’il faut encourager l’enfant dès le plus jeune âge à choisir les bons aliments.

À commencer par les fruits et légumes : ce sont des aliments indispensables à la croissance grâce à leurs apports conséquents en vitamines, minéraux et fibres, mais ils seront également tout aussi important à l’âge adulte pour se maintenir en bonne santé. En France, le PNNS (Programme National Nutrition Santé) recommande de consommer au moins 5 fruits et légumes par jour dès l’enfance. Il faut donc habituer l’enfant à en consommer à chaque repas, en privilégiant les aliments bio. Il ne faut donc pas hésiter à varier les modes de préparation (cru, soupes, salades, gratins, au four, en gâteau, etc.) pour que l’enfant découvre les saveurs et voit les fruits et légumes comme une source de plaisir. L’objectif est qu’ils soient appréciés et non pas seulement mangés « pour sa santé ». [1] [2]

Viennent ensuite les féculents (produits céréaliers, légumes secs, pomme de terre, etc.). Ce sont les aliments qui apportent le plus d’énergie de par leurs apports glucidiques importants. Il est donc primordial de ne pas les négliger pour un enfant en pleine croissance. Associés aux légumes (apportant des fibres alimentaires), ils permettent d’être rassasié et donc de limiter le grignotage. Les féculents sont donc nécessaires à chaque repas, en quantité adaptée. [1]

Notez cependant que si l’enfant réagi mal aux céréales contenant du gluten (comme le blé, orge, seigle, etc.) et rencontre des ballonnement, vomissements, etc. N’hésitez pas à consulter rapidement un médecin.

En ce qui concerne les sources de protéines, 1 à 2 portions par jour sont recommandées. [1] Cependant, même si vous n’êtes pas végétarien ou végétalien, sensibilisez votre enfant aux protéines végétales. La surconsommation de protéines animales tout au long de la vie, et notamment de viandes rouges, peut entraîner des conséquences néfastes sur l’organisme (diabète, maladies cardiovasculaires, cancers). [3] [4] Un judicieux équilibre des protéines est donc indispensable quel que soit son régime alimentaire. Proposez donc des aliments comme des lentilles, pois, haricots, amandes, quinoa, etc. aux enfants afin qu’ils n’associent pas uniquement les protéines aux viandes et poissons.

Complétez cela avec de bonnes sources de graisses en privilégiant notamment les matières grasses végétales, riche en graisses insaturées bénéfiques. [1] N’oubliez pas d’apporter suffisamment d’oméga 3 à votre enfant car il s’agit d’une graisse indispensable à la croissance du cerveau et au bon fonctionnement du cœur. [5] Pour cela, vous pouvez par exemple opter pour notre Lait d’Amande Oméga qui apportera en plus des minéraux essentiels à la croissance, comme le calcium. Le calcium est effectivement un minéral très important pour la croissance osseuse, il est donc important d’en apporter plusieurs portions durant la journée afin de couvrir correctement les besoins. Sachez que le calcium se retrouve naturellement dans de nombreux aliments comme les légumes verts, les fruits secs (et notamment les amandes) et les légumineuses (une raison supplémentaire pour sensibiliser l’enfant à cette source de protéines !). [6]

Enfin, nous allons parler des produits sucrés. L’ANSES estimait en 2019 que 75% des 4-7 ans et 60% des 8-12 ans avaient une consommation excessive de sucres. En d’autres termes, la majorité des enfants consomme trop de produits sucrés. Or ceci peut avoir de graves conséquences tout au long de la vie de l’enfant, car ces habitudes pourront se poursuivre. Pour autant, il n’est pas nécessaire de bannir totalement tous les produits sucrés de l’alimentation de l’enfant. Un produit sucré n’est pas un aliment nourrissant mais un aliment plaisir. Retenez qu’une barre chocolatée ne nourrit pas pour un goûter ou un petit déjeuner. Ceci doit être occasionnel et être consommé en quantités raisonnables. La petite douceur sucrée ne doit pas être LA récompense ou le produit pour consoler. Autrement, il sera trop associé à l’émotionnel, et se détacher de ce type d’aliment sera beaucoup plus difficile. Il existe d’autres aliments  ou d’autres choses pour faire office de récompense ou de consolation. [1] [7] [8]

Pour terminer, une question revient régulièrement : « comment s’assurer qu’un enfant ne mange ni trop, ni trop peu ? ». Pour le savoir, vérifiez l’évolution de la courbe de corpulence et de la courbe de taille de son carnet de santé, et contrôler régulièrement vous-même ces paramètres. De manière générale, un enfant régule naturellement ce qu’il mange en fonction de ses besoins. Concernant les carences, les premiers signes sont des anomalies au niveau des courbes citées précédemment, ainsi qu’une fatigue chronique (un enfant en croissance n’est pas censé manquer d’énergie de manière chronique). En cas de doutes, consultez un médecin. [1] [8]

Bibliographie

[1] Santé Publique France. Le guide de nutrition des enfants et ados pour tous les parents (publié le 26 novembre 2019 et mis à jour le 25 septembre 2020). https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/documents/brochure/le-guide-nutrition-des-enfants-et-ados-pour-tous-les-parents [consulté le 16/08/2021]

[2] Tom Baranowski; James Mendlein; Ken Resnicow; Erica Frank; Karen Weber Cullen; Janice Baranowski (2000). Physical Activity and Nutrition in Children and Youth: An Overview of Obesity Prevention. , 31(2), 0–. doi:10.1006/pmed.2000.0686

[3] Salter AM. (2018) The effects of meat consumption on global health. Revue Scientifique et Technique (International Office of Epizootics). 2018 Apr;37(1):47-55. DOI: 10.20506/rst.37.1.2739.

[4] Godfray HCJ, Aveyard P, Garnett T, Hall JW, Key TJ, Lorimer J, Pierrehumbert RT, Scarborough P, Springmann M, Jebb SA. Meat consumption, health, and the environment. (2018) Science. 2018 Jul 20;361(6399):eaam5324. doi: 10.1126/science.aam5324.

[5] Karr JE, Alexander JE, Winningham RG. Omega-3 polyunsaturated fatty acids and cognition throughout the lifespan: a review. (2011) Nutr Neurosci. 2011 Sep;14(5):216-25. doi: 10.1179/1476830511Y.0000000012.

[6] Greer FR, Krebs NF; American Academy of Pediatrics Committee on Nutrition. Optimizing bone health and calcium intakes of infants, children, and adolescents. (2006) Pediatrics. 2006 Feb;117(2):578-85. doi: 10.1542/peds.2005-2822.

[7] ANSES. AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 4 à 17 ans. Saisine n° 2017-SA-0142 (23 décembre 2019) https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2017SA0142.pdf

[8] Corkins, Mark R.; Daniels, Stephen R.; de Ferranti, Sarah D.; Golden, Neville H.; Kim, Jae H.; Magge, Sheela N.; Schwarzenberg, Sarah Jane (2016). Nutrition in Children and Adolescents. Medical Clinics of North America, 100(6), 1217–1235. doi:10.1016/j.mcna.2016.06.005

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